Choisir son vélo de voyage

Alors le VTT m'apparaît toujours comme le meilleur choix. Celui de la simplicité et de la fiabilité.
Le VTT semi-rigide offre un excellent compromis. Équipé de bons pneus (des pneus de voyage), il permet d'enchaîner de longues distances. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de dépasser les 180 voire 200 kilomètres dans la journée. Si ça n’est pas le cas, on arrive, même sur des pistes, à atteindre près de 100 km par jour.
Ces vélos sont assez légers (moins de 15 kg, bien moins que les vélos de voyage). Ils sont assez confortables, dotés d’une fourche suspendue et les pneus larges permettent de franchir les obstacles et de rouler sur les pistes, même les plus mauvaises, même si cela n’égalera jamais un Fat Bike dans des conditions extrêmes.
Les VTT sont résistants et surtout souvent bien plus abordables. Les modèles dotés d'œillets pour fixer le porte-bagage arrière sont d’ailleurs souvent les modèles d’entrée de gamme. Des entrées de gamme qui permettent de partir plus sereinement, notamment lorsque je dois emmener mon vélo avec moi dans l’avion. Car voyager avec un vélo à moins de 500 euros suffit largement ! A condition d’équiper quelques points essentiels.

Pneus: c’est le facteur clé, car en première ligne sur les routes. Un bon pneu permet d’éviter de multiplier les crevaisons et surtout une usure prématurée qui pourrait gâcher le voyage. Depuis 2008, je n’ai pas quitté la marque Schwalbe. Les Marathon ont acquis une renommée mondiale. Actuellement, je leur préfère des pneus plus larges, les Al Grounder 29” x 2.35 qui apparaissent tout aussi durables (plus de 10 000 km).

Roues: le passage au 29 pouces les rend d’autant plus importantes. La roue avant sera toujours moins sollicitée. Pour la roue arrière, ne pas hésiter à préférer des montages sur-mesure. Une jante large, double paroi, avec des rayons de tandems (32, voire 36) et un moyeu solide. Généralement, ces combos sont possibles à moins de 300 euros.

Porte-bagages et sacoches: c’est, avec l’ensemble roues/sacoches, l’autre point essentiel. Tubus n’a plus le monopole des portes bagages. D’autres marques seront même plus adaptées à des vélos équipés d’une fourche suspendue et de freins à disque. A l’avant, je peux aisément fixer mon porte bagage Zefal grâce à des colliers de plomberie, des vis, et des morceaux de chambres à air (pour protéger la fourche) (encart: collier de plomberie et morceaux de chambre à air. Répartir poids pour optimiser centre gravité => poids plus lours vers l’avant).
A l’arrière, n’hésitez pas à vérifier la géométrie du porte-bagages, qui doivent laisser de l’espace pour les freins à disque. Par exemple, les pattes du Topeak sont trop galbées et ont un effet pivot avec les vis insérées dans le cadre, qui finissent par se rompre. Ma solution actuelle: un porte-bagage Bontrager à une cinquantaine d’euros.

A celà, on peut éventuellement ajouter les pédales (réversibles: avec un versant plat et un versant automatique) qui est plus pour moi un élément de confort. Et c’est tout ! Le reste se montre souvent fiable et solide. Une transmission entrée de gamme de type Shimano Alivio est suffisante si elle est équipée d’une bonne chaîne. Et le cadre n’est généralement pas le premier élément de votre vélo à céder.
Note: attention néanmoins aux boitiers de pédaliers hollowtech qui ne durent pas plus de 5000 à 7000 km.

En conclusion: n’hésitez pas à acheter des VTT semi-rigides à moins de 600 euros que l’on devra améliorer par quelques éléments essentiels. Cela vous coûtera toujours moins cher qu’un vélo de voyage pré-monté. Après plusieurs voyages, je me permets ainsi de laisser les vélos sur place, ce qui m’évite de payer des suppléments parfois importants pour emmener mon vélo dans l’avion. Je peux également conserver les pièces les plus solides et facilement transportables en bagage en soute pour les réutiliser sur mon futur VTT entrée de gamme 🙂.