En longeant la côte égéenne - Turquie (2011) - Les voyages du Ptit Malet
En longeant la côte égéenne
Turquie - 2011
Moyen-orient
En longeant la côte égéenne
Mai 2011

Introduction

J'avais encore un peu de temps après mon voyage en Iran. Sur le chemin du retour, le temps pluvieux m'avait dissuadé de faire une escale en Arménie.
En rentrant à Istanbul, j'espérais donc pouvoir longer la côte égéenne et ses sites antiques, l'une des dernières parties de la Turquie que je n'ai pas traversée.

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Distance
700 km
Durée
5 jours
Point culminant
360 m
% de pistes
2 %
La carte du voyage
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Turquie

Semaine arrosée

Je suis de retour d'Iran, après plus de 2 jours de bus pour Istanbul. J'y rencontre Jacopo, un cycliste italien désemparé qui doit renoncer à son projet de rejoindre Katmandou. Nous quittons Istanbul de nuit, sur l'autoroute longeant la mer de Marmara. Le vent est favorable et nous avançons vite. Jacopo rentrera par la Grèce et les Balkans. Nous nous séparons et je poursuis mon chemin seul à travers une petite route escarpée se transformant en piste par endroits et surmontant d'impressionnantes falaises donnant vue sur la mer Marmara.

Le détroit des Dardanelles. Un lieu stratégique, chargé d'histoire, où la mer semble se transformer en un long fleuve si paisible. Sur l'autre rive, l'Asie. J'arrive, le vent toujours favorable, à Canakkale théâtre d'affrontements violents lors de la Première guerre mondiale entre ottomans et britanniques, voyant l'éclosion d'un capitaine, un certain Mustapha Kemal. Un ferry traverse le détroit. Je suis de retour en Asie.

Les oliviers sont de plus en plus nombreux. Dans des paysages méditerranéens, je me dirige vers le site d'Assos, dont les colonnes surplombent la vaste étendue de bleu azur de la mer Égée.
Retour sur la route nationale après cet interlude si apaisant. La suite est bien moins intéressante: hôtels, barres d'immeubles, grande route. La Turquie dans ses excès. Le vent freine ma progression et je mets plus de 2 heurs pour parcourir les 30 derniers kilomètres jusqu'à Pergame. La ville ne présente pas d'intérêt particulier. C'est l'ancienne acropole, construite pas les Grecs au III° siècle avant J-C qui est le site principal de la région. Son temple et son théâtre dominent majestueusement les environs. Les innombrables colonnes de marbre blanc rougissent de mille contrastes au coucher du soleil et donnent au site une féerie resplendissante.

La pluie menace et un fort vent souffle toujours défavorablement. Et les prévisions pour les prochains jours ne sont pas favorables. Je ne poursuivrai pas jusqu'à Denizli pour admirer ce qui était l'un de mes derniers rêves en Turquie: Pamukkale. Je m'arrête donc dans la ville d'Izmir et ses 3 millions d'habitants, ne visitant donc pas non plus le touristique site d'Ephèse, situé à quelques kilomètres après la ville. Izmir, ancienne Smyrne, en tête de pont de l'occidentalisation et de la modernisation de l'Empire ottoman du XIX° siècle, est très bien reliée à Istanbul, et je n'ai pas à attendre pour monter dans un bus. Désormais, je rentre à Istanbul pour achever mon Mémoire et terminer mon séjour universitaire. Le retour en France est quasi-imminent.

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